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lenoeil blabla

10 décembre 2008

Mes collègues

Il y a qqs semaines, je suis passée à l'acte. J'ai décidé de demander à changer de service. Depuis plus de 2 ans, je travaille dans ces urgences. Les choses ont évolué, les comportements aussi, mais l'atmosphère et la pressions restent contentes. J'ai donc décidé de prendre un peu de recul et d'aller m'oxygéner sur la colline. Je part aussi pour des raisons plus perso.

L'accueil "du patient psy" aux SAU, car c'est comme cela qu'est stigmatisé la personne qui arrive aux urgences pour une souffrance morale ou des troubles du comportement; l'accueil de ces patients ne me satisfait tjs pas.   Ce n'est pas faute d'avoir discuté avec mes collègues, d'avoir argumenté face aux urgentistes, d'avoir parfois du hausser le ton pour imposer le bon droit d'être traité en humain quand on est patient souffrant de schizophrénie... Je vous l'avoue, je suis un peu déçue. Je suis certainement très utopiste, un peu révolutionnaire dans le fond, mais je ne suis pas satisfaite tout à fait de notre prise en charge. Je sais qu'il faut trier et orienter, que les urgences ne sont pas le lieu ou doit se faire les psychothérapie, mais quand même...    Moi même parfois sous la pression et le nombre de patients attendant, je trouve que je bâcle mon travail. Je ne peu accorder autant de tps que je le souhaiterai à Mr X ou à Mme A qui revient pour sa Xième IMV. Alors ?!!, vous avez vu Mme A ? Non, pas encore !!! Mais elle commence à monter, si ça continu on va être obligé de l'attacher... La réponse par les actes aux maux de Mme a qui sait pousser les soignants à bout, qui sait cliver les équipes mais qui malgré tout est Malade !!! Elle souffre de maladie mentale. C'était plus simple lorsque l'on enfermait tous ces fous dans les asiles et qu'on les lobotomisaient. Le plus difficile aujourd'hui c'est qu'ils sont lâchés dans la rue. Et oui, même qu'ils le disent sur TF1 au journal. La presse en fait ses choux gras, les journaux vendent une bonne presse bien grasse avec des articles bien juteux. 

Je suis un peu déçue de voir que le système, que les médecins psychiatres n'ont pas bataillé pour défendre les droits des patients. Je sais que la tache est rude, qu'il aurait fallu se battre contre des moulins à vent mais le challenge était beau. Le grand patron, notre nounours qui brigait la place de président de la CME, place significative d'une réussite en tps que médecin, ce professeur, n'a pas souhaité se mouiller. Pourtant, il y a le serment d'hypocrate, d'hypocrite oui...

Bref, je met de la distance pdt un tps.

Je vais regretter Mme G et ses cheveux, ses prises de positions qui ne me laissent pas insensibles, Mme Edith et son mauvais caractère du matin et son humour déjanté, Melle B qui doute tjs d'elle et qui souhaite se reconvertir en fleuriste des champs, Mme S et son langage gentiment châtié, Melle F nageuse et volontaire pompiers tjs très efficace, Mr P.Y pour son humour son respect du patient et sa connaissance qu'il sait si bien partager, Mr petit Pierre, Mme Maryse, Mr Olivier, Mme Stéphanie et tous les autres que j'oublie.

Bises à tous

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10 décembre 2008

Les poilus

Je fus un peu déçue de me voir comparée à certains de mes collègues qui font valloir le fait d'être "ancien". Je reconnais avoir précisé que j'en faisait partie mais ce n'est pas dans le sens de me mettre en valeur.

Je pousse un coup de gueule, car effectivement je fais partie des plus anciens de l'équipe mais, je ne me présente pas comme celle qui sait tout, mieux que les autres. Loin de là... Je pense qu'en psy l'humain qu'est chaque ide, fait le soignant. Chacun apporte et participe à la mixité de l'équipe, chacun apporte une richesse particulière. Certains sont meilleurs dans un secteur, d'autres dans un autre. Le but du W en équipe est de faire profiter à tous de ses expériences. C'est en ça, que je me présente comme ancienne, sur le suup. J'aime regarder devant et évoluer, critiquer mes pratiques et les comparer à celles des autres. Parfois, je ne suis pas d'accord, parfois je suis trop rigoureuse, parfois je râle , parfois je m'emporte. Ceci est tjs dans un soucis de faire au mieux .

La joie du travail en équipe réside en cela.

Malheureusement, je m'accorde à dire que l'équipe se scinde.

Je me plaît à travailler avec certains et certaines. Je préfère même plutôt les jeunes aux anciens qui souvent se prennent ....

La réflexion me manque, le temps de pause ou de pose, les échanges autour d'une situation difficile sont rares. Bref, nous travaillons seul au sein d'une équipe qui ne fait que s'agrandir.

L'individu reste un individu perdu dans cette masse en mouvance. Comme un océan en perpétuel mouvement, qui au gré des marées hape et recrache son lot d'infirmiers. Certains résistent, d'autres se noient, d'autres arrivent à gagner un autre rivage plus clément.

Bref, tout cela pour dire, au revoir et à bientôt.

9 décembre 2008

origines

ORIGINES DU PSEUDO

Il était une fois, une étudiante infirmière, plus tout à fait fraiche mais pas encore flétrie, qui avait décidé de changer de nom. Cette fille malgré son age avancé, avait l'habitude de cotoyer des jeunes. Il est vrai que la promo était composée à 90% de personnes qui, lorsqu'elle essayait de passer son bac, étaient encore en couche culotte. Elle faisait donc partie de ces personnes dites, plus agées, qui voulant paraitre plus jeune, ressortaient de leurs placards les converses qui dataient.

Bref, cette fille, la trentaine bien tapée, avait donc choisi, après un parcours cahotique, de revenir s'assoir sur les bancs de cet institut de formation.  Cette fille qui était restée Djeune' s, grace à la crême oil of alaz, que meme vous connaissez pas la pub avec marlène jobert. Celle qui raconte des histoires à ces petits enfants maintenant. Et bien cette fille avait un groupe de copains. Nooooooooonnnnnnnnnn, des amis pour la vie, la vie d'ESI ...

Certains se reconnaitront...

Bref, cette fille avait l'habitude de s'assoir entre ces deux potes. L'un qui commençait à etre aussi vieux qu'elle, mais qui ne voulait pas faire partie des vieux, et  l'autre de 10 ans sont cadet. Là c'était le trio de base. Le vieux à sa gauche, à moitié sourd et à moitié myope, toujours très concentré et ne tolérant que peu la rigolade et le bavardage, et le plus beau des plus beaux, à sa gauche. Ce deuxième était bcp plus extraverti, tjs près à rigoler réceptif à toute forme de stimuli. Et puis, il y avait Micheline, toulours très concentrée, réservée, droite, taureau. Micheline qui regardait passer les avions et surveillait la polution. Micheline qui assistait avec assiduitée à tous les cours, meme les plus pourris. Micheline qui avait une trousse de crayons ,tjs très fournie, surtout le rouge...Micheline qui epluchait de façon incomparable, le pamplemousse. Micheline et sa voiture rose. Micheline, on t'aime !!!!! Tiens ça me rappelle le titre d'un livre... Mais c'est quoi donc que cette série de livres pour petite filles ????

Donc au cour de ces cours, les bavardages grafitis, rigolades allaient et venaient. Le plus vieux, Mr B avait une passion , la géné alogie. La conversation portait donc ce jour là sur les noms de famille et la fille commença à délirer en pensant à la chanson de mickey 3D, respire où il parle des mutations que va subir la planète et l'homme. Et là , elle part en vrille. Mr B parle des transformations des noms de famille au cour des ages et Mme Lenoeil imagine le résultat dans qqs millénaires...

Lessieux donnera bientot lesieux c'est déjà presque lesieur, ou les scieux, pour ceux qui sont plus snobs. Elle qui reste très terre à terre dit le sieu. Le sieu donne qu'il ne reste qu'un oeil, comme dans la chanson de miskey 3d. A terme Le sieu donne le noeil car il devient cyclope.

Mme Lenoeil est née !!!

Bises à mes compagnons  anciens ESI

9 décembre 2008

missions-trans, réponse à claire

J'aime aussi jouer avec les mots...
Transmissions tout un programme...
Ce sont des choses dites à un moment de la journée dans une toute petite pièce où tout le monde s'entasse.
Instinct grégaire, besoin de chaleur humaine, necessité de se rassurer en se touchant. Odeurs de transpi mauvaise haleine de la nuit doux fumet du café qui coule et ce blabla mélé des ragots de la veille(elle a fait une fausse route avec un monchéri, ah ah ah....), des commentaires sur le dernier article de Gala qui parle d'une femme qui est soit disant une star qui fait partie des popoles. Une fille, qui a des gros seins etdes grosses lèvres mais un petit cul. Une star que tu ne connais ni des lèvrs nides dents. Une star que tu croiserais à Lidl, tu la bousculerais. Mais enfin t'es con ou quoi, elle, elle ne va as à Lidl, elle ne va meme pas chez carrefour
Après tous ces commentaires divers et avariés, le sujet roi, c'est le planning.
Bref, revenons aux trans -missions qui sont des taches résolues ou non que nous nous passons de relève en relève. Des missions qui traversent en transversale le temps et les mots. Le patient qui est souvent très patient, est au centre de tous ces mots. Nous racontons avec chacun nos mots, les maux d'un autre. Nous essayons de rapporter un bref moment de vie. A travers nos transmissions, nous sommes des transmetteurs voir, des passeurs de bout de vie.

Bon j'arrète là mes délires
Bisous
Mme Lenoeil

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